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Le chemin des Cathédrales / Evangile /Semaine Sainte
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| Semaine Sainte Le récit des Evangiles est représenté ici non comme un reportage anecdotique mais comme une méditation sur les sacrements. | |||||||||||
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Pourtour du choeur: l’entrée à Jérusalem Jésus est monté sur un âne pour entrer dans la ville où il subira sa passion. La foule étend devant lui des feuillages et même des manteaux, car elle attend un messie royal. La suite de cette méprise la rendra vindicative quelque jours plus tard. L’homme qui se tient sous la porte de Jérusalem nous invite à la franchir pour prendre part à la Cène. “Si la justification est attribuée à la résurrection, c’est parce que le terme auquel elle mène est la nouveauté de vie établie par la grâce. Mais elle est attribuée à la Passion comme à son origine, car le pardon de la faute est fruit de la Passion.” (Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), Somme Théologique Qu. 62, Art.5, ad 3) C’est pourquoi les sacrements du Christ nous rendent présents au mystère pascal. | |||||||||||
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La Cène La maison du cénacle est fermée par une porte, mais nous voyons au-dessus des murs “en arraché”, selon l’expression médiévale, le repas de la Cène. Les douze apôtres entourent la table qui porte le calice et le pain très semblables à ceux de la Messe, car Jésus vient d’instituer l’eucharistie. Après avoir annoncé: “Ceci est mon corps…, ceci est mon sang”, il ajoute: “ faites ceci en mémoire de moi.” Au centre de l’image saint Jean est appuyé sur le cœur du Christ, la proximité entre eux deux a été signalée par l’Evangile (Jean 13, 23), elle est cependant accentuée ici en raison de la dévotion médiévale au Sacré Cœur. Assez rapidement on isolera ces deux personnages pour en faire la première image de l’amitié entre le Christ et les hommes. | |||||||||||
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Lavement des pieds A côté du récit de l’institution de l’eucharistie, le sculpteur a tenu a représenter le récit du lavement des pieds, car ces deux textes évangéliques donnent le sens des événements qui vont suivre dans la nuit et le jour du Vendredi Saint. L’évangéliste explique: “Il les aima jusqu’à l’extrême de l’amour.” Le linge dont Jésus s’est ceint pour essuyer les pieds de ses disciples est celui du serviteur, de plus il est blanc pour annoncer le suaire. “Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix! Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom...” (Saint Paul, Epître aux Philippiens 2, 6-9) | |||||||||||
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L’agonie du Christ au Jardin des Oliviers Les disciples dorment, n’osant pas regarder la peur du Fils de Dieu, qu’ils laissent seul au seuil de la Passion. Cette scène n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’art. En effet le personnage qui répond à la prière de Jésus lui est en tous points semblable, jusqu’à la croix traversant l’auréole. Aux mains jointes du Christ - qui expriment l’obéissance confiante de Celui-ci – Dieu le Père présente le livre des Ecritures fermé d’un sceau doré qui annonce la Résurrection. Formés par la “lectio divina”, la méditation de l’Ecriture, les auteurs des “mystères” médiévaux se sont attachés aux relations entre le Fils de Dieu et son Père, quitte à lui prêter la douleur du Fils pour montrer leur union à l’intérieur de la Sainte Trinité. Les sculptures suivantes racontaient les scènes de l’Evangile depuis l’arrestation jusqu’à la mort du Christ. Malheureusement elles ont été détruites pour élargir l’entrée du chœur et en rendre plus visible le décor lorsque Louis XIV et sa mère ont transformé cet élément gothique pour exécuter le “Vœu de Louis XIII”. | |||||||||||
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