Terres d'Evangile / Enseignement /Le discours sur le pain de vie

 
 
 La synagogue de Capharnaüm
Si on accepte la vie avec sa part d’inconnu et d’exigences, elle a le goût du pain et elle fait vivre; si on la refuse, la famine spirituelle cause la mort
 
Texte de l'Evangile :
 
Jean 6, 22-66
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive du lac se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent: “Rabbi, quand es-tu arrivé ici?” Jésus leur répondit: “Amen, amen, je vous le dis: vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte.” Ils lui dirent alors: “Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu?” Jésus leur répondit: “L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.” Ils lui dirent alors: “Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle oeuvre vas-tu faire? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l’Écriture: Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.” Jésus leur répondit: “Amen, amen, je vous le dis: ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.”
Ils lui dirent alors: “Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours.” Jésus leur répondit: “Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit: vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.”
Comme Jésus avait dit: “Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel”, les Juifs récriminaient contre lui: “Cet homme-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire:’Je suis descendu du ciel’?” Jésus reprit la parole: “Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu: celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.” Les Juifs discutaient entre eux: “Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger?” Jésus leur dit alors: “Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel: il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement.”
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s’écrièrent: “Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter!” Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit: “Cela vous heurte? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant?... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas.” Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. Il ajouta: “Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père.”
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. (© AELF-Paris-tous droits réservés)
 
Le Christ avec les apôtres, bois gravé
(© A. et U. Held)


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  Documents associés : 
Lieu : 
La synagogue de Capharnaüm
Clés de Lecture : 
Le discours sur le pain de vie
Symboles : 
La manducation de la parole
Expérience humaine : 
La lettre
Accomplissement des Ecritures : 
La vie qui est pain
Citations : 
Augustin (354-430)
Théophylacte, IXe siècle
Augustin (354-430), Commentaire de l’Evangile de Jean, traité 25