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Le chemin des Cathédrales / Révélation /Jugement
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| Tympan du jugement Les représentations médiévales du jugement dernier magnifient la miséricorde de Dieu envers tous les hommes qu’il appelle à le contempler pour l’éternité | |||||||||||||||||||||||||||||
Présupposés théologiques : | |||||||||||||||||||||||||||||
 Qui connaît Dieu? Le portail du Jugement de la cathédrale de Paris correspond à la première partie de la Somme Théologique de saint Thomas d’Aquin. La base du portail répondait en effet à la question “Dieu est-Il connaissable?”, le sommet illustre le Traité des Fins Dernières: “Qui connaît Dieu”. En effet le fruit de l’alliance de Dieu avec les hommes c’est la manifestation de la vérité. L’apôtre saint Jean transmet la prière de Jésus: “la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent Toi et celui que tu as envoyé.” (Jean 17, 3). Parce que cette contemplation est le seul sens de la vie, elle est dramatisée au tympan des églises, la trompette de l’ange sonne: “Debout les morts, debout les endormis, l’heure de vérité a sonné”. Par delà la mort, celui qui fait la vérité est présent à chaque homme. Pourtant Jésus apparaît comme un pauvre, le crucifié, mais ses plaies sont devenues les sources de la grâce. Celle-ci réunit les hommes de bonne volonté dans la ville de Jésus, la Jérusalem céleste, même ceux qui ne connaissent pas son Nom, mais qui l’ont touché dans la nuit, comme à tâtons en reconnaissant l’Autre comme leur égal. L’ange irait jusqu’à fausser la balance de notre justice tant la miséricorde divine est grande, cependant le Seigneur n’impose son salut à personne: ceux qui ne veulent pas le regarder restent libres de s’enchaîner à leur peur, celle des invasion des barbares et celle des accidents. L’erreur qui les maintient dans la révolte face à Dieu est représenté comme un bandeau sur les yeux de sorte que l’imprudent tue son compagnon pour n’avoir pas discerné la route. L’observation attentive du jugement dernier de Notre-Dame, comme de bien d’autres tympans, modifie l’impression courant d’une sculpture faite pour inspirer la peur. Jusqu’à la grande peste du XVe siècle les images du jugement ont insisté sur l’erreur de celui qui refuse Dieu et sur la miséricorde du Père qui le cherche. Cependant l’état de conscience de celui qui se damne est figuré par des symboles compris à l’époque : la peur des envahisseurs, l’aveuglement des cavaliers, le ridicule des faibles qui se croient puissants. Après la terreur de la grande peste, c’est la souffrance humaine des malades qui est devenue le symbole du mal et a été représentée comme la destinée de ceux qui refusent Dieu, cependant l’Eglise a continué d’enseigner que la peine du damne tenait tout entière dans l’impossibilité de détruire Celui qui aime le damné malgré son offense. | |||||||||||||||||||||||||||||
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Liens associés :  L’Evangile du Bon SamaritainL’Evangile de la Pécheresse Pardonnéehaut de la page | |||||||||||||||||||||||||||||
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