Histoires de Rome / La Réforme catholique /Saint Philippe Néri

 
 
 Saint Philippe Néri
A la Renaissance, le quartier des banquiers florentins de Rome devient aussi le centre d’une vie intellectuelle intense qui inaugure les problématiques des sciences modernes, histoire, archéologie, etc.
 
Signes de la foi :
 
L’expérience spirituelle de saint Philippe Néri
Le rayonnement de cet homme extraordinaire lui attirait tant de confidences que son confesseur l’obligea à recevoir l’ordination pour pouvoir pardonner les péchés au nom du Christ. En 1551, le voilà prêtre résident dans la petite église de St-Jérôme-de-la-Charité, achetée par les Florentins.
Avec son ami le siennois Buonsignore Cacciaguerra, Philippe passait la matinée à confesser pour pouvoir donner la communion aux fidèles revenus, grâce à eux, à la pratique fréquente des sacrements, car dans la vie tumultueuse de la ville ils ne pouvaient s’approcher de l’Eucharistie sans se purifier au préalable.
Au-dessus du maître-autel, le tableau représente la dernière communion de saint Jérôme, le traducteur de la Bible en langue latine, dont les contemporains des deux prêtres croyaient qu’il avait habité là. La préoccupation de répondre aux exigences intellectuelles de son temps s’allait chez Philippe Néri à la dévotion envers les sacrements.
Dans une chapelle latérale, les disciples de celui-ci honorent devant ce crucifix son intimité avec le Christ et le secret de ses longues oraisons. Celui-ci y entendit: “Tes Indes sont à Rome”, c’est à dire que sa mission s’étendrait aux terres plus lointaines que celles des continents, celles de l’intelligence et de l’art, celles de la culture.
 
Entrée de St-Jérôme-de-la-Charité


[ Rome, Italie ]
Nef de St-Jérôme-de-la-Charité


[ Rome, Italie ]
Maître-Autel de St-Jérôme-de-la-Charité


[ Rome, Italie ]
Crucifix qui parla à saint Philippe Néri
Chapelle
St-Jérôme-de-la-Charité

[ Rome, Italie ]


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La fondation de la société de l’Oratoire
Cette plaque commémorative rappelle la naissance de la société des Oratoriens à partir des réunions organisées quotidiennement ici pour les convertis de Philippe Néri. C’étaient hommes d’une culture maintenant indépendante des monastères et même des clercs, mais non de l’Evangile.
Echanges spirituels spontanés entre laïcs, prières chantées en Italien, n’étaient pas encore d’usage dans les églises, alors on se réunissait au grenier et par la fenêtre entrouverte on pouvait voir le tabernacle. Le recours aux sacrements encadrait la libre expérience individuelle.
Toute cette adaptation de l’Eglise au monde moderne était protégée par un cardinal grand ami de Philippe Néri: l’austère saint Charles Borromée qui partageait son expérience de la prière.
L’un appuyant l’autre, ils organisèrent le pèlerinage aux sept églises qui réunit le dimanche jusqu’à trois mille fidèles sur les traces des apôtres et des martyrs. Le solitaire en extase la nuit dans les catacombes avait su rendre la dévotion souriante et accessible au peuple.
 
Fondation de l’Oratoire


[ Rome, Italie ]
Fenêtre de l’appartement de saint Philippe Néri


[ Rome, Italie ]
Tableau de saint Charles Borromée et saint Philippe Néri en prière


[ Rome, Italie ]
Gravure de Rome au XVIe siècle


[ Rome, Italie ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
St-Jean-des-Florentins
Description de l'image : 
St-Jean-des-Florentins
Histoire : 
Les prémices de la réforme catholique
Une période très troublée
Sens actuel : 
La reconnaissance populaire d’une sainteté dépassant toute convention
Citations : 
Thomas More
Pape Hadrien VI
L’éducation des jeunes
Lettre de Jean Paul II à propos de Philippe Néri
Vie de saint Philippe Néri
Installation des Oratoriens à St-Jean-des-Florentins
Le Concile de Trente