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Terres d'Evangile / Vie publique /La tentation du Christ
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| Il n’y a pas un Dieu du Mal qui essayerait de lutter avec le Dieu du Bien Cet événement de la vie du Christ placé entre son baptême et son premier miracle à Cana est introduit par une retraite et un jeûne prolongé. Il est un prologue à la mission du Christ car il montre que il n’y a pas un dieu du mal qui essayerait de lutter avec le dieu du bien, puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, mais que c’est la vérité révélée par Celui-ci, sa Parole qui détruit le mensonge par lequel Satan cherche à nuire à Dieu à travers les hommes. | |||||||||||||||
Expérience humaine : | |||||||||||||||
 La réponse à la tentation La réponse aux obstacles quotidiens est souvent facile ou au moins obvie, mais il arrive que des difficultés beaucoup plus graves surgissent où le seul bon sens ne donne pas la solution. Souvent ces situations n’apparaissent pas tout de suite dans leur vérité et c’est pourquoi il est si compliqué d’y faire face. La tradition des spirituels de tous les pays a identifié l’initiative frauduleuse qui met en péril la droiture du comportement humain, avec l’action personnalisée d’un tentateur qui s’appelle Satan ou le diable, mais présente toujours une hostilité si inquiétante qu’elle tend à démobiliser la victime. Le petit oiseau est fasciné par le serpent qui le guette et c’est donc par un recours autre que le courage ou l’intelligence que les ruses de cet ennemi peuvent être déjouées. Jésus ne discute pas avec le tentateur, il lui oppose la Parole de Dieu telle que la Bible la lui a apprise. C’est souvent seulement par un recours à la Révélation que les vraies tentations peuvent être dominées. Dans beaucoup de civilisations on protège le village ou la maison ou l’enfant fragile par l’exposition de textes sacrés placés devant les murs, les portes ou les berceaux. Dans la tradition judéo-chrétienne la référence spirituelle à la parole de Dieu est la première protection à opposer au mensonge, d’autant que la beauté de cette parole, si elle est considérée avec attention, attire la volonté à l’observer. Selon les époques et les circonstances culturelles on a pu parler de “combat spirituel”, mais il ne peut s’agir de l’orgueil d’une prouesse, d’un conflit artificiel, comme si nous luttions contre un dieu du mal puisque celui-ci n’existe pas. Il s’agit plutôt de l’éveil du cœur toujours attentif à la fois à la méditation de la parole de Dieu et à la prière pour qu’il nous fasse la grâce de participer à la victoire du Christ par l’imitation de celui-ci. Tous les auteurs spirituels ont suivi saint Paul (2 Corinthiens 12, 31 à 13,13), qui considère que les efforts de l’homme ne sont rien s’il ne sont pas animés par la charité, que ce soit l’épreuve physique du jeûne ou de la pénitence, que ce soit la longueur des prières, tous les excès peuvent distraire de l’humble attention filiale à Dieu qui préserve de l’illusion, de l’erreur, et rend victorieux du mal dans notre faiblesse même. Cette caractéristique propre à l’homme de refuser ses limites naturelles pour se faire Dieu est la plus grave tentation que puisse proposer le “prince du mensonge”. Sainte Thérèse de Lisieux a été déclarée docteur de l’Eglise pour avoir développé une voie de sainteté faite de confiance en Dieu, d’attention à l’Ecriture Sainte et de lucidité dans la vie quotidienne. L’Eglise a toujours canonisé les saints pour leurs actes d’amour jamais pour des haut-faits supposés des conquêtes sur eux-mêmes et considéré hérétiques ceux qui prétendaient obtenir la sainteté à partir de leurs seuls efforts. | |||||||||||||||
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