|  | | | Le don de l’eau vive La Samaritaine ne doit pas avoir bonne réputation dans son bourg puisqu’elle a eu cinq maris, pourtant Jésus prend du temps pour lui faire entrevoir un autre monde et elle le reconnaît pour le Messie, parce qu’il a éclairé sa conscience. Il ne lui a pas fait de reproche humiliant, il lui a parlé de la prière. Cela suffit pour qu’elle fasse de l’aveu de ses fautes un témoignage en faveur du Messie. | | Accomplissement des Ecritures : | |  Le vrai culte La série de paradoxes du récit retient l’attention sur la nouveauté de l’Evangile, libre à l’égard de toutes les conventions, et pourtant très fidèle à la Loi puisque cet événement se passe à l’endroit même de la célébration de l’Alliance de Dieu avec les patriarches entre le mont Ebal et le mont Garizim, là où Jacob avait abreuvé ses troupeaux. Un lien associe cependant les deux scènes apparemment contradictoires de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine et de l’antique célébration de la Loi: c’est la nécessité de l’eau qui irrigue la sécheresse du pays. Toute la pédagogie biblique qui place l’homme en confiance devant Dieu trouve ici son paradigme. Non seulement le Créateur soulage la soif physique de son peuple, mais Il lui offre l’eau vive de la vérité. C’est dans le lieu où Samaritains et Juifs se sont affrontés que le Christ peut annoncer: “L’heure vient et elle est déjà venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité.”
La pointe du dialogue entre la Samaritaine et le Christ tourne autour de l’eau vive qu’il pourrait lui donner. Dans la tradition biblique c’est Dieu qui est la source d’eau vive: “Mon peuple a commis une double faute: ils m’ont abandonné, et j’étais la source d’eau vive, ils se sont creusé des citernes et ce sont des citernes lézardées qui ne retiennent pas l’eau” (Jérémie 2, 13) Or cette eau qu’on peut acquérir par des citernes, autrement dit par sa propre initiative, Jésus signale qu’il aurait suffi de la lui demander pour qu’il la donne: “Si tu savais le don de Dieu et celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurait demandé cette eau, et il te l’aurait donnée… Celui qui boit de l’eau que je lui donnerai ne connaîtra jamais plus la soif. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable de vie éternelle.”
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 | La Samaritaine, aquarelle M.Diener
[ St-Maurice, Suisse ]
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| |  La fête des Tentes Jésus reprendra le même discours à la fête des Tentes, avant de guérir l’aveugle de la piscine de Siloé: “Que celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive” (Jean 7, 37-39) et l’apôtre S. Jean se souviendra de cette parole quand il verra l’eau couler de la plaie du cœur du Christ transpercé sur la croix. Cette même eau sera représentés dans les visions de l’Apocalypse jaillissant du trône de l’agneau pour irriguer toute la terre. (Voir symbole du Fleuve).
L’Evangéliste achève cet épisode en remarquant: “dans cette ville beaucoup de Samaritains crurent à cause de la femme qui affirmait: “Il m’a dit tout ce que j’ai fait .” En effet, la Parole du Christ a rendu la Samaritaine lucide sur ses errements. Et c’est sa sincérité qui la rend témoin du Messie. Pourtant, par delà les dires de la convertie “il y eut beaucoup de Samaritains qui disaient à la femme: “maintenant nous croyons non pas à cause de ce que tu as raconté, mais parce que nous l’avons entendu lui, nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde.” Désaltérant tous ses disciples, c’est la Parole du Christ Lui-même qui est l’eau vive.
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