Terres d'Evangile / Miracles /La résurrection de Lazare

 
 
 Le Christ risque sa vie pour resusciter son ami
Le Christ assume le risque de sa propre mort pour rendre la vie à Lazare, comme il a accepté sa passion pour nous révéler le pardon de Dieu, grâce auquel nous inaugurons la vie éternelle dès cette terre.
 
Clés de Lecture :
 
Le Christ risque sa vie pour reusciter son ami
Le récit évangélique commence par la discussion entre les disciples et le Christ qui s’apprête à monter en Judée, malgré l’hostilité menaçante des Pharisiens. Et pourtant le Christ assume le risque de ce déplacement pour aller ressusciter Lazare dont il vient d’apprendre la mort.
Lorsque Jésus arrive dans la maison amie de Lazare, Marie et Marthe, celle-ci lui dit sa peine: “Si tu avais été là mon frère ne serait pas mort.” Et Jésus lui demande si elle croit qu’il est la résurrection lui-même. Quand Marie rejoint Jésus elle est suivie par de nombreux amis venus porter leur condoléances. “Quand Jésus vit Marie sangloter, il frémit intérieurement” et même il pleura, à l’étonnement des juifs qui lui reprochèrent de ne pas avoir guéri à temps le malade. Or, sans leur répondre Jésus fit ouvrir la pierre qui fermait le tombeau et appela: “Lazare, viens ici, dehors!” et Lazare ressuscita sur l’instant. Le sens de ce miracle Jésus venait de l’indiquer en priant son Père: “C’est pour tous ces hommes qui m’entourent… afin qu’ils croient que tu m’as envoyé.” Cette dernière tentative pour ouvrir à la foi le cœur des ses contempteurs fit l’effet contraire et ils décidèrent de faire mourir Jésus sans tarder.
Jésus a pleuré sur Lazare en portant un deuil semblable aux nôtres, mais il a aussi été troublé de ce qu’en le ressuscitant, il savait qu’il signait son propre arrêt de mort. C’est pourquoi l’Eglise a toujours reconnu dans Lazare l’image concrète des fidèles arrachés au péché par le Christ. Celui-ci avait promis: “L’heure vient, et nous y sommes, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et tous ceux qui l’auront entendue vivront.” (Jean 5, 25). En Marie sœur de Lazare, les chrétiens ont honoré deux gestes attribués à la même personne: son acte de foi et celui de la pécheresse repentante répandant sur les pieds du Christ un parfum très coûteux et les essuyant avec ses cheveux. Aux remontrances de Judas, scandalisé par la dépense, Jésus avait justifée Marie: “C’est pour le jour de ma sépulture qu’elle devait garder ce parfum.” Ce geste prophétique fait le lien entre la résurrection de Lazare et le sacrifice du Christ, qui s’est compromis pour le salut de tous les hommes. Par ce geste, Marie honorait dans le Christ celui qui allait offrir sa propre vie pour sauver notre vie.
 
La résurrection de Lazare
mosaïque
St-Apollinaire-le-Neuf

[ Ravenne, Italie ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Béthanie
Texte de l'Evangile : 
Jean 11, 3-44
Expérience humaine : 
Les attentes de la résurrection
Accomplissement des Ecritures : 
L’approfondissement des sens de la résurrection
Citations : 
Augustin (354-430), Commentaire sur l’évangile de Jean 49
Augustin (354-430), Commentaire sur l’évangile de Jean 49