Histoires de Rome / Antiquité /Centre politique et social

 
 
 Rome, le centre du monde au temps des apôtres
La Providence a laissé se développer simultanément le royaume d’Israël, petit pays maintenu dans la pauvreté par les invasions successives, mais appelé à accueillir le Messie, en même temps que le puissant empire romain qui devait offrir ses voies à l’expansion de l’Evangile quelques années seulement après la mort du Christ.
 
Citations :
 
Les Chrétiens dans la société romaine
Epître à Diognète 5,1-6,1, IIIe siècle

Les chrétiens ont pu exploiter immédiatement les chances de l’extension de l’Empire, parce que leur foi les rendait proches de tout homme:
“Car les Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Ce n’est pas à l’imagination ou aux rêveries d’esprits agités que leur doctrine doit sa découverte; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine humaine. Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle.
Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche.
Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois.
Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine.”
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le Forum
Description de l'image : 
Curie de Dioclétien
Statue d’Auguste, Musée National Romain
Curie
Milliaire d’or
Aqueduc de Véies au marché de Trajan
Histoire : 
L’état de Rome quand saint Pierre y arrive
Sens actuel : 
Effondrement ou dépassement de la grandeur romaine?
Signes de la foi : 
Le courage du risque quand les apôtres affrontent le centre du monde