Terres d'Evangile / Passion /Jésus chez Pilate

 
 
 La condamnation et le supplice de l’innocent
Parce qu’il a pris le risque de rendre témoignage à la vérité au péril de sa vie, le royaume du Christ est ouvert à tous ceux qui cherchent la vérité. Le Christ s’unit tout homme selon la fidélité de chacun à la part de vérité qu’il a reçue.
 
Texte de l'Evangile :
 
Jean 18,26 à 19,25.
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista: “Est-ce que je ne t’ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui?” Encore une fois, Pierre nia. A l’instant le coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C’était le matin. Les Juifs n’entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l’agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler: “Quelle accusation portez-vous contre cet homme?” Ils lui répondirent: “S’il ne s’agissait pas d’un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.” Pilate leur dit: “Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi.” Les Juifs lui dirent: “Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.” Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit: “Es-tu le roi des Juifs?” Jésus lui demanda: “Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d’autres te l’ont dit?” Pilate répondit: “Est-ce que je suis Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi: qu’as-tu donc fait?” Jésus déclara: “Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d’ici.” Pilate lui dit: “Alors, tu es roi?” Jésus répondit: “C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix.” Pilate lui dit: “Qu’est-ce que la vérité?” Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: “Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c’est la coutume chez vous que je relâche quelqu’un pour la Pâque: voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?” Mais ils se mirent à crier: “Pas lui! Barabbas!” (Ce Barabbas était un bandit)
Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête; puis ils le revêtirent d’un manteau de pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient: “Honneur à toi, roi des Juifs!” Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs: “Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.” Alors Jésus sortit, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: “Voici l’homme. ” Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier: “Crucifie-le! Crucifie-le!” Pilate leur dit: “Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.” Les Juifs lui répondirent: “Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est prétendu Fils de Dieu.”
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais, et dit à Jésus: “D’où es-tu?” Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors: “Tu refuses de me parler, à moi? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier?” Jésus répondit: “Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut; ainsi, celui qui m’a livré à toi est chargé d’un péché plus grave.”
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher; mais les Juifs se mirent à crier: “Si tu le relâches, tu n’es pas ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur.” En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade à l’endroit qu’on appelle le Dallage (en hébreu: Gabbatha). C’était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs: “Voici votre roi.” Alors ils crièrent: “A mort! A mort! Crucifie-le!” Pilate leur dit: “Vais-je crucifier votre roi?” Les chefs des prêtres répondirent: “Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.” Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit: Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu: Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription: “Jésus le Nazaréen, roi des Juifs.” Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate: “Il ne fallait pas écrire:’Roi des Juifs’; il fallait écrire:’Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs’.” Pilate répondit: “Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.”
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux: “Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura.” Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture: Ils se sont partagé mes habits; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. (© AELF-Paris-tous droits réservés)
 
Jugement de Pilate, chemin de croix
M. Diener


[ Montsevelier, Suisse ]
Première station du chemin de croix
M. Diener

Saint-Rédempteur

[ Lausanne, Suisse ]
Flagellation, chemin de croix
M. Diener


[ Montsevelier, Suisse ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Lithostrotos
Clés de Lecture : 
La condamnation et le supplice de l’innocent
Symboles : 
La couronne d’épines
Expérience humaine : 
La solidarité de Dieu avec les victimes
Accomplissement des Ecritures : 
Les signes du Messie
Citations : 
Augustin (354-430)