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Terres d'Evangile / Résurrection /Emmaüs
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| Au soir de Pâque Après la mort du Christ deux disciples le rencontrent sur la route d’Emmaüs, sans le reconnaître parce qu’ils n’ont pas compris les prophéties que Jésus leur explique en route: le Père a envoyé son Fils non pour juger le monde, mais pour le sauver “ne fallait-il pas que le Christ souffrit pour entrer dans sa gloire”. Ils invitent alors le Christ à l’auberge, mais c’est lui qui les invite à son repas eucharistique: par ce signe, au lieu de considérer la mort du Christ comme un échec ils la voient comme la victoire sur le mal et le signe de l’alliance de Dieu avec les hommes. | |||||||||||||||
Clés de Lecture : | |||||||||||||||
 Au soir de Pâque Sur la route d’Emmaüs, les disciples sont les parfaits représentants de toute l’humanité. Ils ont espéré voir l’accomplissement de la Justice divine et leur déception est immense après la crucifixion de Jésus. Les voilà qui rentrent chez eux, démobilisés parce que bouleversés par la Passion de celui qui les avait attirés, ils interprètent la mort du Christ comme un échec. Pourtant, ils n’écartent pas l’inconnu qui les rejoint! ils sont même disponibles pour parler avec lui. On mesure leur chagrin au fait qu’ils ne peuvent faire qu’allusion à “ce qui s’est passé à Jérusalem”. Or, que ce que leur dit leur nouveau compagnon de route devrait les surprendre et même les scandaliser car il justifie la souffrance du Messie par les Livres Saints. Cependant, cette parole nourrit leur espérance blessée, puisqu’ils s’y accrochent, retenant leur hôte pour la nuit. La troisième séquence de ce récit est aussi étonnante que les précédentes: “Ils le reconnurent à la fraction du pain” Même si on peut concevoir que les disciples retrouvent le geste de Jésus au soir du Jeudi Saint, cela ne suffit pas à expliquer leur acte de foi. S’ils avaient compris la Cène, ils n’auraient pas perdu confiance: C’est bien la Parole qu’ils viennent d’entendre qui était le Pain du Ciel promis après la Multiplication des pains, c’est bien elle qui est le Pain de Vie rompu sur la croix. Dieu ne s’est pas contenté pas d’énoncer la Vérité, Il l’a accomplie en chair et en os. Et cette Révélation est si transcendante qu’elle ne peut qu’apparaître paradoxale aux hommes s’ils ne se fient pas complètement au Sauveur. La fin du récit coule de source, les disciples avaient craint les dangers des routes nocturnes pour leur hôte, “reste avec nous, il se fait tard”, mais leur nouveau courage les décide à rejoindre aussi tôt les autres compagnons du Christ, à retourner à Jérusalem dans la même nuit pour communier à la joie de la communauté. | |||||||||||||||
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