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Terres d'Evangile / Vie publique /Le repas chez le pharisien
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| La pècheresse pardonnée Le Christ refuse la proportion que nous établissons entre la reconnaissance sociale et la dignité de chaque homme, en effet , nous traitons spontanément avec des égards ceux qui nous ressemblent et nous attendrions que Dieu fasse de même. Or, en acceptant l’hommage de la prostituée, Jésus choque son hôte qui se croyait en règle avec la loi. Au delà du premier geste d’accueil, il justifie cette femme en proportionnant son salut à la preuve d’amour qu’elle vient de donner. | |||||||||||||||
Accomplissement des Ecritures : | |||||||||||||||
 Dieu recrée le pécheur Les prophètes ont décrit la miséricorde divine non pas comme l’abandon d’un procès, mais comme la recréation du coupable. Le roi David, se repentant d’avoir fait tuer son général Uri pour prendre sa femme, implore: “O Dieu, crée en moi un cœur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme; ne me repousse pas loin de ta face, ne retire pas de moi ton esprit saint.” (Psaume 50, 12-13) Ezéchiel explique que Dieu ne se souviendra plus des péchés et qu’il fera vivre le pécheur dans sa propre justice. Isaïe avait même dit que Dieu jetterait les péchés derrière lui: “C’est toi qui as préservé mon âme de la fosse du néant, car tu as rejeté derrière ton dos tous mes péchés.” (Isaïe 38,17) Le livre de la Sagesse explique comment Dieu peut pardonner à cause de sa propre grandeur: “Tu as pitié de tous, parce que tu peux tout, tu ferme les yeux sur les péchés des hommes, pour qu’ils se repentent… mais tu épargnes tout parce que tout est à toi, maître ami de la vie.” (Sagesse 11, 23.26) En répondant à la spontanéité du repentir de cette femme, Jésus assume la puissance créatrice et discerne dans l’élan d’amour de cette prostituée le signe de l’action de Dieu en elle. Il lui est beaucoup pardonné, parce qu’elle aime beaucoup. Quand le Christ précise au Pharisien: “Celui à qui on remet peu montre peu d’amour”, il montre la pauvreté de la pensée légaliste de cet homme, celle même qui lui fait mettre en rapport la reconnaissance et la dette remise. Cette façon de juger, qui proportionne le don et sa réponse est inverse de la justice du Royaume de Dieu. Jésus reviendra bien d’autres fois en paraboles sur cette mesquinerie qui prive les soi-disant justes de l’intimité avec Dieu. Aux ouvriers embauchés dès le matin pour le travail de la vigne et qui se plaignent de n’être pas payé d’avantage que les derniers arrivés, le maître demande: “faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon. Voilà comment les derniers seront premiers et les premiers seront derniers.” (Matthieu 20, 15-16) | |||||||||||||||
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Liens associés :  La conversion de Théophilehaut de la page | |||||||||||||||
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