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Le chemin des Cathédrales / Raison et foi /Synthèse scolastique
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| Synthèse scolastique La pensée médiévale est synthétique et organise le savoir humain comme l’architecture gothique articule les volumes de la cathédrale. | |||||||||||||
Histoire : | |||||||||||||
 La forme de l’espace sacré dit son sens Les premières églises chrétiennes empruntèrent à l’architecture profane la forme des basiliques romaines à toit plat. C’était une forme commode pour réunir le peuple et on pouvait définir la destination cultuelle des édifices en couvrant leurs murs avec des mosaïques. Sous l’influence de l’Orient, la coupole remplaça même parfois en Occident la toiture romaine car son caractère sphérique en fait un signe céleste, un symbole de la Providence divine qui enveloppe les hommes. Cependant, en Occident, celle-ci devait faire place à la voûte pour orienter doublement le regard vers l’autel qui représente le Christ “à la tête” de son peuple et vers le ciel où Il règne avec son Père. Néanmoins le poids de la voûte romane reposant sur les murs ceux-ci devaient demeurer compacts entraînant une relative obscurité de l’espace. Lorsque l’irruption de la lumière dans l’église devint une exigence pour répondre au besoin de “comprendre la foi”, l’invention de l’arc d’ogive en Espagne permit de percer les murs en reportant la charge de la couverture de l’édifice sur les colonnes intérieures. En outre, cette nouvelle architecture autorisait le croisement des volumes des transepts et de la nef et faisait du lieu de la prière un symbole tangible de l’initiative divine venant à la rencontre de l’effort humain, car les arcs montant vers le ciel ne pouvaient tenir que par la pierre d’angle qui faisait d’eux un dôme. Cette confrontation entre les connaissances des maîtres maçons de l’époque coïncide avec les échanges entre les chercheurs des trois religions présentes en Espagne: Maïmonide, le savant juif, Averroès le philosophe musulman en sont des représentant exemplaires d’autant que leurs écrits ont été spécialement étudiés par les théologiens de Chartres et de Paris. Tous ces docteurs se sont attachés à comprendre les liens entre la raison et la foi. | |||||||||||||
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