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Le chemin des Cathédrales / Raison et foi /Joie de vivre médiévale
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| Jongleurs et troubadours L’effloraison artistique exceptionnelle née dans la Chrétienté médiévale va de paire avec une joie de vivre dont témoignent l’évolution sociale et la littérature. | |||||||||||||||
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Hafez, XIVe siècle Roloff Beny, La Perse, Pont de Turquoise, Hatier, Fribourg, 1976, p.100 Chacun, ivre ou lucide, cherche le Bien-Aimé Chaque lieu, mosquée ou église, est la demeure de l’Amour | |||||||||||||||
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Ansari XIe siècle Roloff Beny, La Perse, Pont de Turquoise, Hatier, Fribourg, 1976, p.100 O Dieu, Tu es sans égal ni semblable, Tu te suffis à Toi-même, Tout-Puissant, Tu connais toutes choses, et dans tout état Tu es Voyant, pur de toute souillure et de toute association, Origine de tout remède, Consolation de tous les coeurs , Roi des rois doté de la souveraineté, Couronné de la couronne divine, O Toi assis sur le Trône et qui Te suffis à Toi-même! A Toi est le royaume des cieux. O Dieu! Dans Ta Majesté Miséricordieuse, dans Ta Beauté Glorieuse, n’ayant besoin ni du temps, ni de l’espace. Nul n’est pareil à Toi, et Tu n’es pareil à personne. En vérité, Tu te trouves au tréfonds de l’âme, ou plutôt l’âme est dans ce qui est Toi. | |||||||||||||||
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Guillaume de Lorris Le roman de la rose Les auteurs médiévaux ont souvent décrit les rites des fêtes de Mai qui associaient les jeunes gens au temps de l’éclosion des roses. Vous eussiez vu courir carole “ Et gens mignardement baller “ Et faire maintes farandoles “ Et maint beaux tours sur l’herbe fraîche... “ Il portait un chapeau de fleurs “ Que son amie lui avait fait “ Par amour et par amusette. “ Et cette amie, qui était-elle ? “ Liesse, rieuse et bien chantante.” | |||||||||||||||
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Pastourelle De Saint Quentin à Cambrai Chevauchais l’autre jour. Vers un buisson regardai, Et vis fille bien parée. Teint avait Frais comme une rose en Mai. | |||||||||||||||
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Poésie lyrique courtoise. D’amour vient joie et honneur pareillement, Et nul ne peut avoir entièrement prix ni valeur s’il n’a l’amour pour maître... | |||||||||||||||
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Ronsard, “Mignonne” (1558) Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu, cette vesprée, Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé choir! O vraiment marâtre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir! Donc, si vous m’en croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté Cueillez, cueillez votre jeunesse : comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté | |||||||||||||||
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Chrétien de Troyes, “Perceval”. Si vous trouvez près ou loin Dame qui d’aide ait besoin Ou pucelle dans le malheur, Que votre aide prête Leur soit, si elles vous en requièrent, Car tout honneur leur est dû. Qui aux dames honneur ne porte Son propre honneur il voit périr... | |||||||||||||||
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