Symboles / Animaux /La colombe

 
 
 La colombe
 

Développements :Stèle mortuaire d’un enfant offrant une colombe
Stèle votive d’un jeune homme tenant une colombe à la main, musée historique de Leiden, Hollande.
La Présentation au Temple, linteau inférieur de la porte du cloître, Notre-Dame de Paris, sculpté par Jean de Chelles vers 1250
Colombe portant un rameau d’olivier, Saint-Laurent-hors-les-Murs
Arche de Noé, mosaïque du baptistère de Saint-Maurice.
Colombes affrontées à un vase, Catacombe de Domitille, Rome
Colombe, plaque de marbre d’une sépulture chrétienne, narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
Colombe picorant le chrisme, Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
La colombe, la croix, le calice, la vigne
Deux colombes affrontées à un tonnelet, marqué au sceau du Christ, narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
Deux colombes sur une coupe, Mausolée de Galla Placidia, Ve siècle, Ravenne


 
Stèle mortuaire d’un enfant offrant une colombe
L’usage de l’offrande d’une colombe pour la survie des morts remonte aux traditions archaïques de la Grèce. La permanence de la colombe dans les sacrifices pour les enfants défunts en a fait le symbole de l’âme pour les grecs.
 
Stèle mortuaire d’un enfant offrant une colombe


 


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Stèle votive d’un jeune homme tenant une colombe à la main, musée historique de Leiden, Hollande.
L’antiquité grecque aussi bien que romaine a associé l’image de l’enfance et celle de la colombe dans une même gracieuse vision évoquant simultanément le loisir et la paix. L’offrande pour le repos éternel des jeunes défunts devint celle d’une colombe. Pour signifier la permanence de leur supplication les parents faisaient sculpter sur des stèles mortuaires le sacrifice dédié à Démeter, l’inconsolable mère de Perséphone, retenue parmi les mort par Hadès
 
Stèle votive d’un jeune homme tenant une colombe à la main

Musée Historique de Leiden

[ Leiden, Pays-bas ]
 


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La Présentation au Temple, linteau inférieur de la porte du cloître, Notre-Dame de Paris, sculpté par Jean de Chelles vers 1250
Pour les Hébreux, la colombe, animal sacrificiel, était l’offrande des pauvres après la naissance de leur premier-né. “Quand sera achevée la période de sa purification, que ce soit pour un garçon ou pour une fille, elle apportera au prêtre un agneau d’un an pour un holocauste et une colombe ou une tourterelle en sacrifice pour le péché” (Lévitique 12,6)
 
La Présentation au Temple
Jean de Chelles, vers 1250
Linteau inférieur de la porte du cloître
Notre-Dame de Paris

[ Paris, France ]
 


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Colombe portant un rameau d’olivier, Saint-Laurent-hors-les-Murs
Familier du récit biblique de l’arche de Noé, ils mirent un rameau d’olivier dans le bec de l’oiseau pour exprimer leur espoir dans la Paix éternelle.
“La colombe aime la compagnie des justes et envoyée par Noé (Genèse 8,9), elle annonce au retour les choses a éviter pour choisir ensuite le meilleur fruit et refuse le spectacle des eaux des passions. L’olivier indique l’huile pour illuminer les ténèbres; il est dans la bouche de la colombe parce qu’elle est illuminée par le langage de la vertu; le rameau amène les semences d’utilité, la feuille l’espérance d’un bourgeon” Saint Ambroise (339-397 apr.J.-C.), Noé 18,64.
 
Colombe portant un rameau d’olivier

St-Laurent-hors-les-Murs

[ Rome, Italie ]
Colombe portant le rameau d’olivier




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Arche de Noé, mosaïque du baptistère de Saint-Maurice.
Pour les premiers chrétiens, la colombe signifiait la Paix donnée par Dieu comme elle l’avait été pour Noé après le déluge.
Après le déluge: “la colombe revint vers Noé sur le soir et voici qu’elle avait dans le bec un rameau tout frais d’olivier! Ainsi Noé connut que les eaux avaient diminué sur la surface de la terre” (Genèse 8,11)
“Soyez simples comme les colombes”: on emploie cette expression par une préfiguration antique; quand les eaux du déluge purifièrent la méchanceté humaine, comme dans le baptême, où les effets sont spirituels, la colombe vole vers la terre, c-à-d vers notre corps qui émerge de l’eau du baptême ... elle porte la paix de Dieu, envoyée du ciel, c-à-d de l’Eglise où se trouve la paix de Dieu” Tertullien (150-225 apr.J.-C.), De Baptismo 8,4.
 
Arche de Noé
mosaïque
Baptistère de l’Abbaye de Saint Maurice

[ St-Maurice, Suisse ]
 


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Colombes affrontées à un vase, Catacombe de Domitille, Rome
Les chrétiens reprirent ce symbole en faisant de la colombe l’image de l’âme de leurs morts pour recommander celle-ci à la miséricorde divine. A côté du dessin gravé sur la plaque qui fermait la tombe dans les catacombes, la famille inscrivait le nom de son défunt.
 
Colombes affrontés à un vase
(© A. et U. Held)

Cimetière de Domitille

[ Rome, Italie ]
 


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Colombe, plaque de marbre d’une sépulture chrétienne, narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
A cause de la douceur de son chant, la colombe rappelle l’Epouse du Cantique des Cantiques qui vit de l’amour partagé avec celui qu’elle aime. Ainsi se trouvent comblées, bien au-delà de leurs ambitions, toutes les espérances humaines. “Dans le Psaume 54,6 il est dit “Tu me donneras des ailes de colombe” pour voler à l’abri des tentations dans le repos, dans le désert, cela nous dit la lutte par l’espérance contre la tristesse, le trouble, les insultes, la crainte de la mort c-à-d les ennemis. Ainsi la colombe signifie l’ascension de gloire en gloire de l’âme, c’est la vie spirituelle libérée de la chair” -- S.Grégoire de Nysse (v.335-394), Traité sur les psaumes 13,14.
 
Colombe gravée sur la plaque de marbre d’une sépulture chrétienne

Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère

[ Rome, Italie ]
Colombes




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Colombe picorant le chrisme, Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
“Mon Bien-aimé élève la voix, il me dit: “Ma colombe cachée au creux des rochers, en des retraites escarpée, montre-moi ton visage, fais moi entendre ta voix, car ta voix est douce et charmant ton visage” (Cantique des cantiques 2,10.14)
“Dans le livre du Cantique, l’âme est redevenue colombe, petit oiseau qui niche dans les trous de la pierre, signe d’humilité; elle cherche la plaie du Christ (source du rocher) pour s’y abriter” -- S.Bernard (1090-1153), Sermons sur le Cantique.
“Le fiancé ne veut pas que l’abri de la colombe soit fait de feuillage ou de toiles ou de peaux, mais il veut qu’il soit de rocher, c’est à dire la ferme et solide doctrine du Christ. En effet Paul affirme aux Corinthiens que le Christ est le roc, en disant: ‘Et le roc était le Christ’ ” -- Origène (v.185-253 apr.J.-C.), Commentaire sur le Cantique des Cantiques 4,2,8-9.
 
Colombes picorant le chrisme

Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère

[ Rome, Italie ]
 


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La colombe, la croix, le calice, la vigne
Le lien de l’âme avec le Christ est évoqué dans les sépultures chrétiennes du temps des persécutions comme une boisson d’éternité. Déjà la littérature romaine évoquait le soulagement du séjour réservé aux hommes méritants comme un festin où ils buvaient l’immortalité, Cette même image a été reprise par les premiers Chrétiens pour dire qu’ils recevaient la vie éternelle du Christ lui-même sur qui ils sont greffés comme les sarments sur la vigne.
 
colombe, la croix, le calice et la vigne, bas-relief de sarcophage, VIe siècle
Bas-relief de sarcophage
Saint-Apollinaire-in-classe

[ Ravenne, Italie ]
 


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Deux colombes affrontées à un tonnelet, marqué au sceau du Christ, narthex de Ste-Marie-du-Transtévère
En rapprochant ces deux colombes autour d’un tonnelet de vin, les chrétiens expliquaient leur sérénité: ceux qui avaient communié au Corps et au sang du Christ sous les espèces du Pain et du Vin consacré ne pouvaient pas disparaître définitivement. Pour eux, comme pour l’apôtre Saint Paul, “Vivre, c’est le Christ.”
 
Deux colombes affrontées à un tonnelet marqué au sceau du Christ

Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère

[ Rome, Italie ]
 


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Deux colombes sur une coupe, Mausolée de Galla Placidia, Ve siècle, Ravenne
C’est par la grâce des sacrements que les chrétiens vivent de la vie du Christ. C’est la grâce de l’habitation de l’Esprit Saint dans le cœur qui est le fruit de l’Eucharistie c’est pourquoi le mosaïste du mausolée de Galla Placidia a placé les colombes sur le bord d’une coupe telle que les calices mais remplie d’eau, symbole de l’Esprit Saint.
“Que tu est belle ma bien aimée, tes yeux sont des colombes derrière ton voile.” Ct 4,1
“Dans le Cantique la colombe c’est le regard pur de la vérité. ‘Le commandement du Seigneur est lumineux, il illumine les yeux’ Psaume 18,9. Il est semblable à l’Esprit qui est descendu sous forme de colombe Matthieu 3,16. Ainsi si l’âme est protégée et abritée par la doctrine et la foi dans le Christ, tout en étant en sûreté, elle peut rejoindre le lieu secret où elle pourra contempler à visage découvert la gloire de Dieu” -- Origène (v.185-253 apr.J.-C.), Homélies sur le Cantique 1,15.
 
Mosaïque représentant deux colombes sur une coupe

Mausolée de Galla Placidia

[ Ravenne, Italie ]
 


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  Documents associés : 
Présentation : 
La colombe
Image mère : 
Kouros Chypriote porteur de l’offrande d’une colombe. 525 a.C.