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Symboles / Créations humaines /Le berger
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| Le berger | |||||||
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Temple d’Apollon à Delphes Le rôle du berger qui soigne ses brebis jusqu’à en obtenir une fécondité exceptionnelle convenait particulièrement au mythe d’Apollon “le dieu ami des hommes” et les pèlerins qui se rendaient au célèbre temple de Delphes se remémoraient son souci du troupeau du roi Admète. La bonté inattendue de la divinité les rassurait quant à leur propre sort. | |||||||
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Sarcophage des deux pasteurs, Narthex de Ste-Marie-du-Transtévère Au temps où un bois sacré séparait le Palatin du Capitole, les bergers conduisaient leurs troupeaux dans la campagne romaine... Il ne faut pas oublier qu’à l’origine de Rome se trouvent des bergers et leur travail. | |||||||
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Bergers sauvant Romulus et Rémus, fresque, Musée national romain Il n’est pas surprenant qu’on ait attribué à deux d’entre eux le sauvetage des jumeaux qui allaient fonder Rome. Les cachant loin de leur mère condamnée à mort, ces pauvres pasteurs ne se doutaient pas de l’oeuvre immense qu’ils inauguraient... | |||||||
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Bon Pasteur de la basilique de St-Tarcisius Sarcophage du Bon Pasteur, cloître de St-Jean-du-Latran L’image d’Apollon portant une brebis était si familière aux artistes qu’ils la conservèrent au moment où on leur demanda une représentation du Christ. Autant Zeus ou Neptune illustraient une idée de la divinité incompatible avec la révélation biblique, autant l’histoire d’Apollon avait préparé les cœurs à l’espérance du pardon. Les premières statues correspondant à ce titre du Messie, portent une gourde de lait pour rappeler qu’il nourrit les brebis blessées. En confiant leurs défunts à la miséricorde de Jésus, les premiers chrétiens se fiaient à ses propres paroles: “Je suis le Bon Pasteur, le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis...” (Jean 10,11). Ainsi, le Christ assumait les promesses des prophètes (Ez 34,11-31). | |||||||
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Bon Pasteur conservé au Louvre, IVe siècle Ce qui distingue la statue du Christ de la divinité grecque c’est la tête de la brebis redressée, vivante. Elle n’est plus victime pour le sacrifice, mais ressuscitée par le sacrifice du Christ qui dit: “Je suis le Bon Pasteur. ...Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie et l’aient en abondance.” -- (Jean 10,11.10) | |||||||
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Bon Pasteur, fresque, cimetière de Priscille En l’an 202, l’Eglise de Carthage connut une grave persécution. Les lettres de Sainte Perpétue pendant sa captivité nous sont parvenues avec le récit de son martyre. Elle raconte une vision qui l’a fortifiée à la veille du supplice: Perpétue, fut réconfortée par un songe: ”Puis je vis un espace immense, un jardin. Et au milieu de ce jardin était assis un homme aux cheveux gris, de grande taille, habillé comme un berger. Il trayait des brebis. Autour de lui se tenaient des personnes vêtues de blanc, par milliers. Il leva la tête, me regarda et dit: “Vous avez bien fait de venir, mon enfant”. Puis il m’appela auprès de lui et me donna du lait caillé qu’il venait de traire, à peu près une gorgée. Je la reçus les mains jointes et l’avalai; et tous ceux qui nous entouraient dirent amen. Au son de ces voix je me réveillai et dans ma bouche il resta une saveur délicieuse.” Passion des saintes Perpétue et Félicité IV, 8-10. | |||||||
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Bon Pasteur, crypte de l’abbaye de St-Maurice Cette statue en mauvais état est identifiée comme un Bon Pasteur. Elle trouverait sa place dans la crypte de St-Maurice en rappelant l’union entre les martyrs et Jésus qui a dit: “Je suis le Bon Pasteur, je donne ma vie pour mes brebis.” (Jean 10,11) | |||||||
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Bon Pasteur dans la lunette au dessus de la porte du mausolée de Galla Placidia, Ve siècle, Ravenne La croix est devenue bâton de berger, elle est en or, couleur du soleil, parce qu’elle assure la liberté des brebis. Au temps des invasions barbares la liberté dépendait des armes. Jésus n’écrase que le mensonge et la violence, la douceur de son pardon sur la croix Lui fait vaincre le mal et la mort. L’évêque de Hiéropolis, Aberkios, a fait composer une épitaphe pour sa tombe au deuxième siècle. Celle- ci est sans doute la plus ancienne des inscriptions mentionnant l’eucharistie et elle exprime la foi avec un symbolisme si proche des images des premiers chrétiens qu’elle en est une sorte de clé: ”Disciple d’un pasteur immaculé, mon nom est Aberkios. Il paît des troupeaux de brebis, sur les monts et dans les plaines. Enormes sont les yeux qu’il a; ils pénètrent partout. Et oui! C’est lui qui m’enseigna les lettres véridiques...” | |||||||
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Bon pasteur. Oratoire de St-André, Archevêché de Ravenne Le Christ porte sa croix comme un trophée de victoire. A la main il tient le livre des écritures ouvert. Vêtu comme un général de l’armé impériale il écrase le lion symbole de violence et le serpent symbole du mensonge. Contrastant avec le désert dans lequel il se dresse, la voûte paradisiaque qui couvre la chapelle où l’Evêque réconciliait les pécheurs, rappelle à ceux-ci leur libération du mal. | |||||||
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