Symboles / Créations humaines /L’autel

 
 
 L’autel
 

Développements :Autel de Mithra, Mithraeum de St-Clément de Rome
Messe de saint Grégoire
Détail du sacrifice d’Abraham. Mosaïque de la paroi du presbyterium de St-Vital de Ravenne
Sarcophage de saint Tarcisius, autel de la basilique St-Tarcisius, Rome
Autel de la grande salle des malades de l’hôpital de St-Barthélemy en l’île, Isola tiberina, Rome
St-André de Sorrède, église du premier quart du XIe siècle. Elle appartenait à une communauté bénédictine
Antependium d’or de l’autel de la cathédrale de Bâle
Châsse de saint Augustin, Eglise St-Pietro-in-Ciel-d’Oro, XIVe siècle, Pavie
Retable baroque
Saint Marcel célébrant la Messe, scène des voussures de la porte rouge de la cathédrale sculptées par Pierre de Montreuil en 1265, Notre-Dame de Paris


 
Autel de Mithra, Mithraeum de St-Clément de Rome
Les païens offraient des sacrifices sur des autels munis de “cornes” pour bloquer la tête des animaux à égorger. Jamais les chrétiens n’ont utilisé ces autels au point de préférer d’autres noms pour désigner la table eucharistique. Déjà, Dieu avait dit au prophète Amos: “Quand vous m’offrez des holocaustes, vos oblations, je n’en veux pas, vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde pas... Mais que le droit coule comme l’eau et la justice, comme un torrent qui ne tarit pas.” (Amos 5, 22.24)
 
Autel de Mithra

Mithraeum de St-Clément

[ Rome, Italie ]
 


haut de la page

 
Messe de saint Grégoire
Or Jésus prie son Père à l’agonie en disant: “Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne!” (Luc 22,42). Ainsi, par son obéissance confiante accomplissait-il la justice, seul sacrifice agréable à Dieu. Il est à la fois le prêtre, la victime et l’autel.
Pour dissocier la célébration de la messe des liturgies païennes, les premiers chrétiens remplacèrent l’autel par une table eucharistique qui pouvait aussi rappeler le tombeau du Christ. Les fidèles y prenaient part au festin du ciel en mangeant le pain consacré sur cet autel: le corps du Christ.
 
Messe de saint Grégoire


 


haut de la page

 
Détail du sacrifice d’Abraham. Mosaïque de la paroi du presbyterium de St-Vital de Ravenne
Cette invitation à partager la table de Dieu était déjà à l’origine du Peuple élu puisque c’est d’Isaac, l’enfant promis à Abraham au chêne de Mambré que devait descendre le Messie après que le patriarche l’ait offert à Dieu et que ce soit Dieu Lui-même qui pourvut au sacrifice. La tradition de la liturgie juive a retenu cette invitation au repas avec Dieu dont l’expérience de l’Exode est le paradigme (Exode 24, 9-1).
 
Détail du sacrifice d’Abraham, mosaïque (530-547)
paroi
Presbyterium de St-Vital

[ Ravenne, Italie ]
 


haut de la page

 
Sarcophage de saint Tarcisius, autel de la basilique St-Tarcisius, Rome
Le symbole christique de l’autel s’étendit aux sarcophages des martyrs devenus autels pour célébrer la messe, par exemple le tombeau de saint Tarcisius, l’enfant romain lapidé par ses camarades. En effet la force des martyrs manifeste avec éclat la victoire de Jésus ressuscité.
 
Sarcophage de saint Tarcisius
autel
Basilique St-Tarcisius

[ Rome, Italie ]
 


haut de la page

 
Autel de la grande salle des malades de l’hôpital de St-Barthélemy en l’île, Isola tiberina, Rome
Dans le même esprit on n’hésitait pas au Moyen-Age à placer un autel dans la salle des malades des hôtels-Dieu pour associer à la passion et à la résurrection du Christ la souffrance et la prière des malades.
 
Autel de la grande salle des malades de l’hôpital de St-Barthélemy en l’île

Isola tiberina

[ Rome, Italie ]
 


haut de la page

 
St-André de Sorrède, église du premier quart du XIe siècle. Elle appartenait à une communauté bénédictine
La concélébration dans les communautés religieuses exposait les calices à des chutes dommageables au vin changé en Sang du Christ, si bien qu’on prit l’habitude d’éviter ces incidents en creusant la table d’autel et même la place des calices sur elle.
 
St-André-de-Sorrède, église du premier quart du XIe siècle


[ Sorrède, France ]
Table d’autel, XIe siècle

Eglise St-André

[ Sorrède, France ]


haut de la page

 
Antependium d’or de l’autel de la cathédrale de Bâle
Pour ennoblir le matériau utilisé, les chrétiens du Moyen-Age le plaquèrent d’or, afin de manifester leur reconnaissance de l’autel comme le symbole de la présence du Christ
 
Antependium d’or de l’autel de la cathédrale de Bâle

Cathédrale de Bâle

[ Bâle, Suisse ]
 


haut de la page

 
Châsse de saint Augustin, Eglise St-Pietro-in-Ciel-d’Oro, XIVe siècle, Pavie
Lorsque il devint nécessaire de rappeler aux fidèles dévots aux reliques de tel ou tel saint que seul le Christ est leur Sauveur, on prit l’habitude d’exposer les châsses au-dessus de l’autel, comme on avait trouvé légitime de célébrer la messe sur les sarcophages des martyrs.
 


haut de la page

 
Retable baroque
Le risque de la présentation des reliques au-dessus de l’autel était de développer la présentation des châsses, voire des statues des saints au point de réduire l’autel à l’apparence d’une crédence.
 
Retable baroque


[ Steinhausen, Allemagne ]
 


haut de la page

 
Saint Marcel célébrant la Messe, scène des voussures de la porte rouge de la cathédrale sculptées par Pierre de Montreuil en 1265, Notre-Dame de Paris
C’est pour retrouver la symbolique primitive que le concile Vatican II est revenu à la première tradition telle qu’elle était encore en usage au Moyen Age.
 
Saint Marcel célébrant la Messe: Scène des voussures de la porte rouge de la cathédrale sculptées par Pierre de Montreuil en 1265
Pierre de Montreuil

Notre-Dame de Paris

[ Paris, France ]
 


haut de la page

 
  Documents associés : 
Présentation : 
L’autel
Image mère : 
Table eucharistique, catacombe de Calliste, IIIe siècle