|
 |
Histoires de Rome / La Réforme catholique /L’église de saint Ignace de Loyola
| |||||||||||||
| L’église de saint Ignace de Loyola L’église qui est le modèle du style jésuite garde le tombeau de saint Ignace et les souvenirs de la fondation de la Société de Jésus. | |||||||||||||
Signes de la foi : | |||||||||||||
 L’expérience de saint Ignace A l’époque, la découverte des Amériques avait brutalement étendu le monde connu par delà les océans, et cela bouleversait les économies et les politiques: ce sont les banquiers Fugger qui inventèrent nos mappemondes pour présenter la route des comptoirs qu’installaient les marchands portugais et les conquistadores espagnols. L’Eglise aussi était atteinte par cet ébranlement. Avant Ignace, un autre visiteur célèbre était venu à Rome, mais il y fut scandalisé par les moeurs de la ville de saint Pierre et la richesse de la cour pontificale en ce temps de grandes crises intellectuelles et spirituelles. Le voyage de Luther l’écarta de la communauté catholique. La révolte de cet ami d’Erasme a inspiré la réforme protestante. Toute une iconographie opposant le pape et Jésus de Nazareth sur les routes de ce monde traduit la violence de cette crise. La protestation d’Ignace fut également véhémente, mais, à l’inverse de Luther, c’est dans l’Eglise qu’il partagea son expérience spirituelle. La première intuition du Pèlerin était de suivre le Christ jusque sur sa terre de Palestine. Faute de pouvoir s’y rendre avec ses premiers disciples c’est auprès du Pape qu’Ignace vint chercher la “compagnie” de Jésus. L’initiateur de ce qu’il appelait “la Société de Jésus” manifestait ainsi son attachement passionné à la personne du Christ, Dieu fait Homme, faisant toujours passer la prière avant l’action et la dévotion à l’Incarnation avant toute décision. Le 31 Juillet 1556, épuisé par tant de travaux, “il quitta ce monde d’une manière toute ordinaire” et sans recevoir l’extrême onction, obéissant héroïquement à son infirmier qui tardait à demander la bénédiction du pape: “Il s’en faut de bien peu que je rende le dernier souffle, mais je m’en remets à vous entièrement.” (J. Lacouture “Jésuites”, p.126) On pense au portrait que Suarès a tracé du fondateur de son ordre: “Que lui importe la vie? Que lui importe le monde? Il a la bienheureuse douleur et le bonheur indicible de n’y être plus.” | |||||||||||||
haut de la page | |||||||||||||
| |||||||||||||
| |||||||||||||
