|  Ecrits de sainte Catherine de Sienne Sainte Catherine de Sienne put écrire dans le livre des “Dialogues”: “En quelque direction que vous vous tourniez vous ne voyez qu’offense à Dieu parmi les prêtres séculiers et religieux, les clercs et les prélats,... ils exhalent tous la puanteur des péchés graves.” (sainte Catherine de Sienne, Dialogue 121)
Elle reprochait à quelques cardinaux d’être “ingrats, peureux et intéressés” et “d’avoir peur de leur propre ombre” parce que “ils s’écartaient de la vérité qui donne le courage et se cramponnaient au mensonge qui exténue le corps et l’âme.”
Au pape Urbain VI, elle écrivait: “Très saint Père, il est temps de haïr le péché en vous-même, en vos sujets et dans les ministres de la sainte église.”
“De cette manière et de beaucoup d’autres encore que je ne puis raconter, ma vie se consume et se distille en cette douce Epouse, moi par cette voie, et les glorieux martyrs par leur sang... Quand c’est l’heure de tierce, je me lève de la Messe, et alors vous verriez une morte aller à St-Pierre, et j’entre travailler de nouveau dans la nacelle de la Sainte Eglise; j’y reste ainsi jusqu’à environ l’heure des vêpres, et de ce lieu je ne voudrais sortir ni jour, ni nuit, tant que je ne verrai pas un peu ce peuple arrêté et stabilisé avec son père. Ce corps subsiste sans aucune nourriture, pas même une goutte d’eau, et avec autant de doux tourments corporels que j’en ai jamais portés en aucun temps, en sorte que ma vie ne tient qu’à un cheveu. Je ne sais pas ce que la divine Bonté voudra faire de moi... mais, quant au sentiment corporel, il me semble que je le dois confirmer ces temps-ci avec un nouveau martyre, dans la douceur de mon âme, c’est-à-dire dans la sainte Eglise. Puis, peut-être qu’Il me fera ressusciter avec Lui, qu’Il mettra fin et terme à mes misères, et à ces désirs crucifiés...” (sainte Catherine de Sienne, Lettre à Raymond de Capoue, son directeur spirituel) |