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Histoires de Rome / Après la chute de Rome /L’élan missionnaire
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| L’élan missionnaire En cherchant la solitude d’un monastère bénédictin, saint Grégoire le Grand a été conduit à organiser les missions du nord de l’Europe, dans le respect des traditions de ces peuples. | |||||||||||||
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La sagesse de saint Benoît Saint Grégoire a transformé sa maison en monastère bénédictin à cause de la sagesse de saint Bénoît. Celui-ci a joué un rôle majeur dans l’évangélisation des barbares au point de mériter à Benoît le titre de “Père de l’Europe”. Près de la tombe de l’apôtre Paul, la majestueuse statue de saint Benoît rappelle que la basilique est desservie depuis le VIIe siècle par l’ordre qu’il a fondé. Sainte Scolastique, la soeur de saint Benoît, partagea sa vocation et ouvrit aux femmes la vie religieuse en communauté. Leur commune sagesse fit de ces monastères des foyers de compassion pour les pauvres et de civilisation pour tous. Puisant dans la prière contemplative une sagesse pleine de miséricorde, Benoît de Nurcie sut offrir aux hommes de bonne volonté, romains ou barbares, cultivés ou frustes un chemin de sainteté. Sa règle, rédigée vers 535, se résume en deux mots: “Prie et travaille.” Aux yeux du fondateur, la louange publique de Dieu est l’oeuvre majeure dont l’homme puisse s’acquitter en son propre nom et au nom de ses frères. Le travail est ainsi conçu comme faisant partie de la prière. | |||||||||||||
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L’activité missionnaire des Bénédictins Pourtant, la petite basilique qui honore le souvenir du passage de saint Benoît à Rome est ornée d’une fresque précieuse: sainte Anne tente d’incliner la tête de la Vierge vers l’Enfant Jésus alors que celle-ci se tourne au contraire vers les mains qui l’implorent au bas du tableau. A force de regarder son Fils, Marie le reconnaît en tout homme. A force de contempler le Christ, les Bénédictins serviront les hommes. En s’étendant en Gaule, les Bénédictins y introduisirent leur Règle, si sage qu’elle finit par absorber les autres règlements proposés par les nombreux religieux qui cherchaient alors dans la vie commune une plus étroite fidélité à l’Evangile. Ce fut le cas à l’abbaye de Jouarre fondée vers 630. Au début du VIIe siècle, l’intense activité missionnaire des disciples de saint Benoît les conduisit en Alémanie. Saint Pirmin fonda une communauté monastique dans l’île de la Reichenau, sur le lac de Constance. | |||||||||||||
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Liens associés :  L’Evangile de l’Apparition au bord du lachaut de la page | |||||||||||||
L’influence civilisatrice des Bénédictins Le biographe de saint Pirmin raconte que ce fondateur arriva à la Reichenau avec cinquante volumes. Pas de moine sans “lectio divina”, sans rumination de l’Ecriture!... Ce plan du monastère idéal manifeste l’équilibre entre la louange de Dieu dans l’église et les occupations intellectuelles ou manuelles. Non seulement la lecture de la Bible et des Pères de l’Eglise nourrissait l’esprit et le coeur des moines, mais ils surent la transmettre au peuple, enseignant, ouvrant des écoles, humanisant aussi bien les barbares que les citoyens romains. L’Occident doit à beaucoup d’entre eux la copie inlassable des textes antiques sacrés ou profanes. Leurs monastères ont sauvé ceux-ci de la disparition dans une Europe bouleversée par les Grandes Invasions et leurs conséquences politiques et économiques. A l’abbaye, l’agriculture était à l’honneur puisqu’elle nourrissait les moines et les pauvres alentour alors qu’elle était ignorée et méprisée par les guerriers barbares. Le travail des champs devint ainsi un facteur de progrès pour les hommes du Haut Moyen Age et la terre de l’Europe s’ouvrit à un nouveau printemps. Le travail manuel était rythmé par la cloche qui sonnait les Offices et rappelait à tous la suprématie de la vie spirituelle sur l’appât du gain. Au XIe siècle, le carillon fixera même les jours de la trêve de “la Paix de Dieu” obtenue par les Bénédictins de Cluny pour interrompre les combats entre les seigneurs. Les fresques sur le mur de l’église racontaient la Bible aux illettrés afin que, sans livres, ils puissent se pénétrer de la liturgie. C’est en participant à la prière des célébrants que se civilisaient peu à peu les rustres, survivants de la chute de l’empire romain. | |||||||||||||
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