Histoires de Rome / Les grandes basiliques /La tombe du premier pape

 
 
 La tombe du premier pape
La basilique a été construite en de nombreuses reprises pour accueillir les pèlerins venus vénérer la tombe du premier pape.
 

Citations :Historique des travaux de la basilique
Hymne du Ve siècle pour la fête des apôtres
A propos de la memoria de saint Pierre
Eusèbe de Césarée parle du tombeau de saint Pierre
Eusèbe de Césarée sur la rédaction de l’Evangile de saint Marc
Paulin de Nole décrit la première basilique St-Pierre
Paulin de Nole explique l’usage des brandea
Inscription de saint Léon le Grand
La Porte Sainte
Pietà
Madeleine Delbrêl
Saint Vincent de Paul
Concile Vatican II


 
Historique des travaux de la basilique
Les travaux se sont succédés près de la tombe de saint Pierre.
VIe s. Rénovation de saint Grégoire le Grand
IXe s. Restauration après les déprédations de l’invasion des Sarrasins
XIIe s. Remaniement par Callixte II
XVe s. Décision de la reconstruction complète par Nicolas V
XVIe s. Entreprise effective par Jules II
XVIIe s. Achèvement des travaux par Le Bernin pour Alexandre VII
 


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Hymne du Ve siècle pour la fête des apôtres
«Dès lors Rome éleva, par-dessus tous les cultes,
Le sublime sommet de notre religion.
Car un illustre sang l’a fondée; elle exulte
De voir qu’un grand oracle a ennobli son nom.

C’est pourquoi aujourd’hui dans l’immense cité
Des foules empressées viennent se recueillir.
Sur les trois grandes Voies chacun tient à fêter
Le souvenir sacré des bienheureux martyrs.

On peut croire qu’on voit ici l’empire entier,
Que de partout vient affluer la chrétienté.
Régnant sur les Nations, Rome sera toujours
Du Docteur des Nations le glorieux séjour.»
(Saint Ambroise (?), Pour la fête des apôtres)

 


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A propos de la memoria de saint Pierre
Extrait de Frédéric Van der Meer, Atlas de l’Antiquité Chrétienne, Ed.Sequoia, Bruxelles, 1960

«Rome était entourée d’une couronne de memoriae, qui était unique dans toute la chrétienté, 38 grandes et petites basiliques s’élevaient sur les cimetières (il en reste 11, soit reconstruites, soit à l’état de ruines). Pourtant, si on venait à Rome, c’était avant tout pour visiter les tombeaux de saint Pierre, saint Paul et saint Laurent. Sur les tombeaux des principaux saints des catacombes, le pape Damase avait fit placer des épitaphes magnifiques, gravées dans le marbre. Aujourd’hui encore, chaque visite de Rome commence par un pèlerinage ad limina, au “seuil des Apôtres”, c’est-à-dire de leur memoriae au Vatican et à la voie d’Ostie.»
 


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Eusèbe de Césarée parle du tombeau de saint Pierre
«Vers l’an 333, l’évêque Eusèbe de Césarée écrivait: ‘Simon appelé Pierre, partit de Capharnaüm, ville de Galilée, porta la lumière de la connaissance divine dans l’âme d’innombrables hommes et se fit connaître dans le monde entier jusqu’aux terres de l’Occident. Et son souvenir persiste encore jusqu’à ce jour chez les Romains, plus vivant que celui de tous ceux qui l’ont précédé; au point qu’il obtint l’honneur d’avoir un magnifique tombeau devant la ville, un tombeau vers lequel accourent, comme vers un sanctuaire et un temple de Dieu, des foules innombrables de tout l’empire romain.’»
 


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Eusèbe de Césarée sur la rédaction de l’Evangile de saint Marc
Sur le témoignage de Clément d’Alexandrie (au IIe siècle), Eusèbe de Césarée nous rapporte à propos des disciples instruits par Saint Pierre: «Par toutes sortes d’instances, ils supplièrent Marc, dont l’évangile nous est parvenu et qui était le compagnon de Pierre, de leur laisser un monument de l’enseignement qui leur avait été livré oralement; ils ne cessèrent pas leur demande avant d’avoir contraint notre homme. C’est ainsi qu’ils causèrent la mise par écrit de l’évangile appelé selon Marc. L’apôtre, dit-on, connut ce qui avait été fait par une révélation de l’Esprit; il se réjouit de l’empressement de ces gens et approuva l’écrit pour la lecture dans les assemblées.» (Eusèbe de Césarée, v. 260-338 apr. J.-C., Histoire Ecclésiastique, 215)
Clément de Rome, baptisé par saint Pierre, précise que celui-ci «n’intervint ni en s’y opposant, ni en y poussant» (Histoire Ecclésiastique 4,14). La réserve de Pierre dit son souci de ne pas éteindre la voix de la Tradition orale de l’Eglise sous le poids des études de texte qui seraient curiosité et non écoute de la Parole de Jésus.
 


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Paulin de Nole décrit la première basilique St-Pierre
Lettre XIII à Pammachius, début du Ve siècle

Eloge funèbre de Pammachius: «De quelle joie tu as honoré l’apôtre Pierre, quand tu as réussi à entasser entièrement dans sa Basilique une si grande foule de pauvres, et là, sous sa haute coupole, où la Basilique s’étend un long bout, avec une file de lampadaires aux centre, lumineuse sur l’autel de la confession, les yeux éblouis par le nombre de ceux qui entrent et se réjouissent en leur coeur: et là où, sous la même voûte, elle étend ses nefs latérales de part et d’autre, avec une double rangée d’arcades, et là où la basilique, illuminée par son ample parvis, relie le vestibule, où un avant toit, en bronze, artistiquement sculpté, décore et offre de l’ombre, en essayant de toucher les eaux qui sortent de quatre colonnes, non sans symbolisme mystique, une sorte de statue d’où, des mains et de la bouche, jaillissent de petits ruisseaux. La décoration, en effet, convient à l’entrée d’une telle Basilique de sorte que, quand à l’intérieur de ses murs s’opère le mystère du salut, il est signifié à l’extérieur par une construction admirable.
En conclusion, c’est la seule foi de l’Evangile qui soutient aussi le temple de notre corps avec une quadruple rangée, stable, de colonnades et d’arcades; puis, de la foi, redescend la grâce, moyennant laquelle nous naissons à la vie nouvelle; que le Christ aussi, Lui, par lequel nous vivons, soit révélé dans le temple de notre corps; particulièrement à nous dans les quatre colonnes de la vie; Il naît comme source d’eau jaillissante en vie éternelle; il nous restaure intérieurement et bouillonne en nous. Nous pourrions dire, ou au moins mériter de sentir, que nous, nous avons un coeur ardent tout au long de la vie, un coeur que le Christ, alors qu’il chemine avec nous, enflamme intérieurement.»

«Toi, donc, tu as convoqué, comme riches, à la Basilique de l’apôtre Pierre, les pauvres qui, dans d’aussi nombreuses occasions de salut pour nos âmes, ont pu profiter à Rome de tous vos biens. Quant à moi, je me complaît à la vue de ce spectacle, certainement singulier, de ta générosité. Il me semble, en même temps, que j’admire toutes les troupes religieuses du peuple, les enfants de la miséricorde divine, se presser avec effort, parmi une foule si nombreuse, dans la nef de la Basilique du bienheureux Pierre, le long de cette vénérable porte, qu’il applaudissait, avec le front illuminé d’en haut, si bien que tous les autres espaces à l’intérieur de la Basilique, et ceux devant les portes et en face du parvis, avant les marches, semblaient être devenus étroits. J’admire les participants qui demeurent par groupe, avec un tel ordre, et qui sont tous rassasiés de nourriture, à profusion, à tel point que, devant mes yeux, il semblait y avoir l’abondance de la bénédiction évangélique et la suite de ces peuples, que le Christ, Lui-même authentique pain et poisson d’eau vive, réussit à rassasier avec cinq pains et deux poissons.»

 


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Paulin de Nole explique l’usage des brandea
Poème XXI

«L’aspect des lieux est connu de tous: sur le tombeau lui-même, qui accueille le martyr caché, là où un portail ferme le côté de la tombe, au centre il y a une dalle de marbre, recouverte d’une feuille d’argent. Celle-ci présente des cavités destinées à recueillir le parfum de nard.»
L’usage des linges, appelés brandea, et des parfums introduits dans les tombeaux des martyrs, et transformés en reliques, pour ne pas déplacer les ossements des saints, nous est décrit par l’évêque Paulin de Nole au début du Ve siècle. Il s’agissait de respecter la sépulture sans décevoir le désir des fidèles éloignes de participer au culte que les Romains rendaient aux premiers chrétiens dont la fidélité héroïque avait assuré la transmission de la foi jusqu’à eux.
 


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Inscription de saint Léon le Grand
Extrait de l’Atlas de l’Antiquité Chrétienne

«Au moyen-âge, on pouvait voir encore sur l’arc de triomphe l’inscription suivante, qui est probablement de Léon le Grand:
‘Quod duce te mundus surrexit in astra triumphans
hanc Constantinus victor tibi condidit aulam’
‘Depuis que, sous votre conduite l’Empire se releva triomphant jusqu’aux astres, Constantin t’a offert cette basilique.’»
 


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La Porte Sainte
La cérémonie d’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique du Vatican est présidée par le Pape la nuit de Noël. Elle marque le début de l’année sainte. Sans aucun doute, il s’agit de la cérémonie la plus riche en symbolisme et sûrement la plus significative parmi toutes celles du Jubilé.
Ce n’est pas, en réalité, une clé qui ouvre cette porte, c’est un coup de marteau qui la fait tomber parce que les portes de la justice et de la miséricorde divines cèdent seulement sous la poussée du repentir appuyé par la prière. “Haec est porta Domini”, “Celle-ci est la porte du Seigneur” (Ps 117,20), proclame solennellement le Pape après le renversement de la porte sous les coups du marteau qu’il tient fermement en main, signe du pouvoir qui lui est accordé et en vertu duquel “il ouvre et personne ne ferme, il ferme et personne n’ouvre” (Ap 3,7). Alors il s’élève du choeur des fidèles rassemblés dans l’atrium de la Basilique Saint-Pierre, en tant que représentants de tout le monde catholique, le cri de joie: “lusti intrabunt per eam”, “Les justes entreront par elle.” Ce sont d’ailleurs ces paroles destinées à orner la Porte Sainte qui se trouvent sur les monnaies et les médailles commémoratives du jubilé. Il en est ainsi, par exemple, respectivement pour le triple jules d’argent de Clément VII, émis à l’occasion de l’année sainte 1525 et pour la médaille de Jules III en 1550.
 


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Pietà
Jean et Marie représentent l’Eglise au pied de la croix et la Sainte Vierge fait partie de l’Eglise comme lui. La Rédemption fait d’eux un seul corps avec le Christ. Jean devient son frère par grâce, voilà pourquoi Jésus lui donne Marie pour Mère:
“Notre Seigneur a daigné appeler les fidèles ses frères... celui qui est devenu le frère et la sœur de Jésus Christ par la foi, mérite de devenir sa mère par la prédication, car il enfante le Seigneur en le produisant dans le cœur des auditeurs, et il devient sa mère s’il fait naître par ses paroles l’amour du Sauveur dans l’âme du prochain” -- saint Grégoire Le Grand (540-604), Homélie 31 sur les Evangiles.
La séquence du Stabat a été composée au XIIIe ou XIVe siècle dans l’aire franciscaine où s’est développée une piété très vive envers la Passion du Christ :
“Stabat mater dolorosa
Iuxta crucem lacrimosa,
Dum pendebat Filius...
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.”
“ Debout, la Mère douloureuse
Près de la croix était en larmes
Devant son Fils suspendu...
O Sainte Mère, daigne donc
Graver les plaies du Crucifié
Profondément dans mon coeur.”
 


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Madeleine Delbrêl
Madeline Delbrêl, Nous autres gens des rues, Le Seuil, Paris

Dans l’émoi de la crise des prêtres ouvriers en 1954, Madeleine Delbrêl, qui marqua tout l’élan missionnaire de l’après-guerre, alla à St-Pierre entre deux nuits de train. Elle écrit: “J’étais allée à Rome avec un but bien précis:
- pour demander que la grâce d’apostolat qui a été donnée à la France ne soit pas perdue par nous, mais que nous la maintenions dans l’unité;
- pour demander que cette grâce soit reconnue, fortifiée par l’Eglise.
Autant mon voyage à Rome de 1933 était personnel, autant celui-ci était impersonnel. Le Seigneur l’a bien entendu ainsi.
En 1933, je n’avais pas senti la Rome profane avec sa beauté, la Rome moderne avec sa richesse, la Rome “vaticane” avec son temporalisme.
J’avais été plongée dans une énorme rencontre de peuples priants, dans des foules croyantes.
J’avais eu la messe du Pape.
J’avais reçu comme un cadeau gratuit l’enracinement dans l’Eglise, dans la pierre de fondation dont toute racine doit sortir.
Cette fois je suis allée directement à St-Pierre. Sur les murs de l’enceinte, une pluie d’affiches politiques... (...)
Toutes les fois où je suis sortie de St-Pierre, j’ai vu entrer et sortir du Vatican des autos d’un luxe inouï.
En traversant Rome à l’aller et au retour, j’ai été très saisie de sa beauté: Paris à côté d’elle fait “tard venu”. Très frappée aussi de l’élégante richesse de la ville moderne. J’ai senti très fort le danger pour tous ces prélats, ces hommes d’Eglise, de vivre dans ce charme de culture et de richesse. Dans St-Pierre où je suis restée toute la journée, j’ai eu la messe. Très peu de personnes priaient. Un petit va-et-vient devant la châsse de Pie X et c’est presque tout. Presque personne, quelques prêtres isolés, très rares.
En revanche des caravanes indiscontinues, genre Cook, d’Anglais et d’Américains, avec les guides. Dans le sous-sol, des travaux avec les conversations des ouvriers et des chariots transportant des déblais.
Dans cette atmosphère j’ai pris mes fonctions. Je me suis incrustée dans “mon” pilier qui a l’avantage d’être devant l’autel du Pape et, sur le tombeau de saint Pierre, j’ai prié à coeur perdu... et d’abord à perdre coeur.
Je n’ai pas réfléchi ni demandé de “lumières”, je n’étais pas là pour cela. Pourtant, plusieurs choses se sont imposées à moi et restent en moi.
D’abord: Jésus a dit à Pierre: “Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise...” Il devait devenir une pierre et l’Eglise devait être bâtie. Jésus qui a tant parlé de la puissance de l’Esprit, de sa vitalité a, quand il a parlé de l’Eglise, dit qu’il la bâtirait sur cet homme qui deviendrait comme une pierre. C’est la pensée du Christ que l’Eglise ne soit pas seulement quelque chose de vivant mais quelque chose de bâti.
Deuxième chose: j’ai découvert les évêques.
Dans ma liste de visites de départ figurait X qui vend (le journal) ‘l’Homme nouveau’, et qui m’est chaque dimanche une tentation. Voulant lui dire quelque chose de gentil, j’ai cherché quelque chose à lui acheter dans son éventaire. Il y avait l’album de Fêtes et Saisons sur “Notre évêque”. Je l’ai acheté et l’ai rapidement parcouru avant de partir. J’y ai découvert cette vérité originale que l’évêque a “le dépôt de la foi” et la charge de “l’apostolat”.
J’ai découvert pendant mon voyage, et à Rome, l’immense importance dans la foi et dans la vie de l’Eglise, des évêques.
“Je vous ferai pêcheurs d’hommes.” Il m’a semblé que, vis-à-vis de ce que nous appelons l’autorité, nous agissons tantôt comme des fétichistes, tantôt comme des libéraux. Nous ne refluons pas vers les évêques avec ce que nous rencontrons, connaissons du monde.
Ou bien nous obéissons comme un soldat de deuxième classe; ou bien nous présentons au mieux nos desiderata à leur signature. Nous n’apportons pas les images des yeux au cerveau, les sensations, etc.
Nous sommes sous le régime des autorisations, non de l’autorité, qui serait d’apporter de quoi “faire”, de quoi être les “auteurs” de l’oeuvre de Dieu.
Tout cela est fort mal digéré mais me paraît d’une importance considérable. Quand on parle de l’obéissance des saints, on réalise mal, je crois, combien elle s’apparente dans le corps de l’Eglise, à cette lutte interne des organismes vivants, où l’unité se fait dans des activités, des oppositions.
Enfin,
J’ai aussi beaucoup pensé que si saint Jean était “le disciple que Jésus aimait”, c’est à saint Pierre que Jésus a demandé: “M’aimes-tu?” et c’est après ses affirmations d’amour qu’il lui a donné le troupeau. Il a dit aussi tout ce qui était à aimer: “Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait.”
Il m’est apparu à quel point il faudrait que l’Eglise hiérarchique soit connue par les hommes, tous les hommes, comme les aimant. Pierre: une pierre à qui on demande d’aimer. J’ai compris ce qu’il fallait faire passer d’amour dans tous les signes de l’Eglise.”
 


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Saint Vincent de Paul
Saint Vincent de Paul,XI, 32; IX, 252

“Je ne dois pas considérer un pauvre paysan ou une pauvre femme selon l’extérieur, ni selon ce qui paraît de la portée de leur esprit; d’autant que bien souvent ils n’ont pas presque la figure ni l’esprit de personnes raisonnables, tant ils sont grossiers et terrestre. Mais TOURNEZ LA MEDAILLE, et vous verrez par les lumières de la foi que le FILS DE DIEU, qui a voulu être pauvre, nous est REPRESENTE PAR CES PAUVRES”.
“Servant les pauvres, on sert Jésus-Christ. O mes filles que cela est vrai! Vous servez Jésus-Christ en la personne des pauvres. Et cela est aussi vrai que nous sommes ici. Une soeur ira dix fois le jour voir les malades, et dix fois par jour elle y trouvera Dieu... Allez voir de pauvres forçats à la chaîne, vous y trouverez Dieu. O mes filles que cela est obligeant! Vous allez en de pauvres maisons, mais VOUS Y TROUVEZ DIEU. O mes filles que cela est obligeant encore une fois.”
 


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Concile Vatican II
Actes du Concile Vatican II, Lumen Gentium, ch. 2, 9; ch. 3,19; ch. 1,4

“En tout temps et en toute nation est agréable à Dieu celui qui le craint et pratique la justice (cf. Ac 10,35). Cependant il a plu à Dieu de sanctifier et de sauver les hommes, non pas individuellement et à l’exclusion de tous liens mutuels, mais il a voulu en faire un peuple qui le connût dans la vérité et le servît saintement.”

“ Le Seigneur Jésus, après avoir prié son Père, appelant à lui ceux qu’il a voulus, a établi les Douze, pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher le Royaume de Dieu (cf. Mc 3,13-19; Mt 10,1-42); il les a institués ses apôtres (cf. Lc 6,13), sous la forme d’un collège c’est-à-dire d’un groupe stable, à la tête duquel il mit Pierre, choisi parmi eux (cf. Jn 21,15-17).”

“Quand fut consommée l’oeuvre que le Père avait chargé son Fils de réaliser sur terre (cf. Jn 17,4), l’Esprit-Saint fut envoyé, le jour de la Pentecôte, pour sanctifier sans cesse l’Eglise, et pour qu’ainsi les croyants eussent accès au Père, par le Christ, en un seul Esprit (cf. Ep. 2,18). C’est lui qui est l’Esprit de vie, la source d’eau jaillissant pour la vie éternelle (cf. Jn 4,14; 7,38-39). C’est par lui que le Père rend la vie aux hommes qui étaient morts par le péché, jusqu’à ce qu’il ressuscite dans le Christ leurs corps mortels (cf. Rm. 8,10-11). L’Esprit habite dans l’Eglise et dans les coeurs des fidèles comme en un temple (cf. 1 Co 3,16;6,19), en eux il prie et rend témoignage de l’adoption filiale (cf. Ga. 4,6; Rm 8,15-16 et 26). Cette Eglise qu’il introduit dans la vérité tout entière (cf. Jn 16,13), il l’unit dans la communion et le service, il la munit de dons divers, hiérarchiques et charismatiques, par lesquels il la dirige, et l’orne de ses fruits (cf. Ep. 4,11-12; 1 Co 12,4; Ga 5,22).
Par la vertu de l’Evangile, il rajeunit l’Eglise et la renouvelle perpétuellement, et la conduit jusqu’à l’union accomplie avec son Epoux. Car l’Esprit et l’Epouse disent au Seigneur Jésus: ‘Viens’ (cf. Ap 22,17).
Ainsi l’Eglise tout entière apparaît comme ‘le peuple uni de l’unité du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint’.”

 


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  Documents associés : 
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St-Pierre
La basilique St-Pierre
La colonnade
Statue de saint Pierre
Description de l'image : 
Porte Sainte
Porte de Philarète
Pietà de Michel-Ange
Intérieur de la coupole
Gloire du Bernin
Baldaquin
Autel papal
Histoire : 
Les fouilles au tombeau de saint Pierre
Basilique constantinienne
St-Pierre au Moyen Age
Dévotion médiévale à St-Pierre
Le nouveau St-Pierre
Sens actuel : 
La place des baptisés dans l’Eglise
Signes de la foi : 
Le sacrement de l’ordre