Terres d'Evangile / Vie publique /Marie Madeleine oint les pieds du Christ

 
 
 L’onction à Béthanie
Marie, la sœur de Lazare, répand du parfum sur les pieds du Christ. Cet hommage prémonitoire rendu au corps du Christ annonce la mort imminente de celui-ci et souligne l’importance de ce corps qui le fait notre frère. Le Fils de Dieu a pris la chair humaine et c’est en en supportant les conséquences qu’il a sauvé la multitude des enfants de Dieu. C’est à cause de cette miséricorde divine que tout corps humain est digne d’honneur.
 
Accomplissement des Ecritures :
 
L’incarnation
Les prophètes ont annoncé longuement le secours de Dieu, son pardon au peuple pécheur, l’accomplissement des promesses faites à Abraham et à David, mais au moment de l’exil du peuple élu à Babylone, les prophètes Isaïe et Jérémie précisent le mode de ce salut: c’est un homme, le serviteur de Dieu, qui souffrira dans sa chair tous les détails de la passion, l’arrestation, le procès, la flagellation, la crucifixion, pour manifester la vérité, celle du mal que les hommes se font entre eux et celle de l’amour de Dieu toujours prêt à réparer les fautes et à les pardonner. Par là le Messie méritera la royauté sur tous les hommes en même temps que sa propre glorification. “Après les épreuves de son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par ses souffrances mon Serviteur justifiera des multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi je lui attribuerai des foules et avec les puissants il partagera les trophées, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort et a été compté parmi les pécheurs, alors qu’il supportait les fautes des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.” (Isaïe 53, 11-12)
Cette glorification du corps de Jésus pendant sa vie sur terre lui permet d’être présent pour toujours dans les sacrements, car il échappe définitivement aux limites de la condition terrestre, ainsi ce corps assumé par le Fils de Dieu, autorise l’accès des hommes à la gloire du ciel sans détruire le composé humain, corps et âme.
Au Moyen-Age, la nuit de Noël, on déposait sur la patène une statue de l’enfant Jésus à côté du pain de l’Eucharistie, comme dans d’autres régions on place la statue de l’enfant dans la crèche immédiatement au-dessus du tabernacle. Ces rites populaires veulent affirmer l’identité entre le corps né de Marie et le pain consacré à l’autel parce que l’enfant de Bethléem a été glorifié au matin de Pâque.
 
Christ en gloire, sculpture
M. Diener

Eglise saint Dominique

[ Paris, France ]
Madeleine oint les pieds de Jésus
Bartolo di Fredi (© A. et U. Held)

Pinacothèque

[ Siène, Italie ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
Béthanie
Texte de l'Evangile : 
Jean 12, 1-11
Clés de Lecture : 
L’onction à Béthanie
Symboles : 
Le parfum
Expérience humaine : 
L’oubli du corps
Citations : 
Albert Naud
Alcuin, IXe siècle