|  Les raisons de l’iconographie de ce portail La première cathédrale construite au VIe siècle était déjà consacrée à Marie, reconnue “Mère de Dieu” au Concile d’Ephèse en 431. La mosaïque absidiale de l’église de Poreç, en Croatie, est sans doute la copie de celle qui ornait à l’origine l’abside de Sainte Marie Majeure à Rome. Elle est l’exacte illustration du dogme de la Maternité divine proclamé au Concile d’Ephèse (431) puisque le décor de cette basilique était un ex-voto de cette légitimation de la piété mariale.
On comprend l’insistance des nouveaux bâtisseurs à souligner le paradoxe de la vie de Marie, Vierge et Mère de Jésus, “Fleur d’Israël” attestant par sa propre filiation de l’enracinement du Messie dans le peuple élu. Elle n’est, du reste, présentée aux différents tympans de Notre Dame qu’avec son Fils. Les figures évangéliques du tympan s’appuient sur les statues des premiers rois d’Israël et se poursuivent par des voussures superposant toute une suite de prophètes anonymes; en effet, en décryptant l’histoire de son peuple, ceux-ci ont permis de reconnaître le Christ malgré les contradictions de sa vie: le supplicié du Vendredi Saint est le Ressuscité du matin de Pâques.
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